Écoutons nos pochettes

Quand vos pochettes de disques racontent vos histoires

Objets de culte, de convoitises, de scandales et de fantasmes, tout a déjà été raconté sur les pochettes de disques. Tout, sauf ces moments de nos vies auxquels l’une d’entre elles est intimement liée : une love affair, un révolte, un égo en devenir…
Ecoutons nos Pochettes publie sur ce site vos récits, mais aussi les présente en lecture musicale (si possible avec vous), en podcast et dans une première anthologie parue aux Editions Densité.

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Les Récits

A day in the life

Écoutons nos Pochettes, c’est plus de 100 récits de vie autour de pochettes de disques. À lire par ordre alphabétique comme dans une collection bien rangée, ou au hasard d'une pochette, ou bien au hasard tout court...

Récits aléatoires
Récits par artistes et auteurs

Les matinées de printemps sont remplies de promesses. Il fait beau, l’air est frais, la lumière est claire. Je me lève tôt et pour mon petit déjeuner je mets un casque audio et un 45 tours sur le tourne disque familial. Je suis dans le salon. Peut-être que je dessine déjà, peut-être que je bois mon premier café au lait du matin. Je ne suis pas seul à être déjà levé. Mon père, douché, habillé et rasé de très près, a déjà enfumé toute la maison.

Charles BerberianLire la suite

Je revois ma mère et ses cheveux bruns, courts et savamment hirsutes, qui faisaient comme un casque autour de son visage. Je revois sa beauté distante, distinguée, un peu froide et un peu dure et ses yeux clairs cerclés d’or.
Sérieuse.
Calme.
Je revois ma mère.
Assise à son bureau, toujours, quand je rentrais de l’école.
A son bureau, sérieuse, taiseuse, qui corrigeait ses copies.
Calme.
Rien à dire.
Et puis un jour, parmi les vinyles qui – grâce à elle – habitaient notre quotidien, je découvre un visage, familier, intime presque.

Laure SlabiakLire la suite

Qu’est-ce que vous voyez sur la pochette de Captain Fantastic ?
Elton John en super héros chevauchant son piano ? un chapeau ? des crapauds?
Moi, je vois quatre filles en jean et en débardeur rose !
Quatre filles assorties qui dansent dans le jardin d’une petite maison.
Qui font sensation au café du coin, peuplé seulement de papis qui jouent aux cartes tout l’après-midi.
Quatre filles qui chantent-hurlent Tralalas and Ladidas en coupant des tomates,
Qui font du stop le soir pour aller en boîte.

Anna RozenLire la suite

Belgique. Novembre. Fin du jour. 1987. Partout des ombres. L’hiver, la grisaille et le froid gagnent du terrain. Dans ce pays qui n’est pas vraiment le mien, je suis venu refourguer auprès de quelques labels locaux les albums et k7 démos de groupes punks ou new-wave de banlieue parisienne dont les membres sont bien plus âgés que moi, mais que je viens défendre en incurable fan. Le matin, j’ai déposé des enveloppes aux sièges de Crammed Discs, des Disques du Crépuscule et de Pias où j’ai croisé Daniel Darc, « zombiesque » – ce sera d’ailleurs le début d’une longue série de rencontres toujours plus improbables les unes que les autres.

NeslesLire la suite

1er mars 2012, au Palace de Montreux, au bord du lac Léman, en Suisse.
C’était un temps où je trainais pas mal mes guêtres au Montreux Palace. Ce jour-là, j’avais été engagée par une étude londonienne d’avocats comme interprète dans un procès de divorce : monsieur était volage et dissimulait son patrimoine sur trois continents. Il m’arrivait souvent de m’y rendre aussi pour interpréter dans des réunions d’affaires ou en tant que guide touristique pour des VIP. Par ailleurs, je connaissais cet hôtel comme tout le monde : pour 2 semaines en été, Montreux devenait la capitale mondiale du jazz.

Ana RicmanLire la suite

Une paire de fesses, un cul quoi… De mec en plus.  Et avec des bourrelets. Si c’est ce disque qui va me sauver les miennes, de fesses, je veux bien être pendu. Mais reprenons, je vous sens perdus.
Au début des années 80 je suis jeune, j’ai 22 ans… tout frais.
Passionné de musique, je touche le gros lot avec la maison de disques Virgin, à Belleville, qui vient d’accepter ma candidature.
Je suis au paradis. Je m‘extasie devant la moindre fourniture de bureau, le télex pour recevoir des messages, le téléphone à plusieurs touches, tout me plait, même les Post-it.

Alain ArtaudLire la suite

C’est tellement beau, ce qui nous attend : des musiques, des histoires, des rencontres, des succès, du pouvoir d’achat (on peut débloquer notre participation aux bénéfices de l’entreprise, c’est le Président qui l’a dit ! Luxe, excès, folies !) des déjeuners, des fêtes, des loisirs, des voyages, Alzheimer, le cancer, le grand âge. Tellement beau, tellement brillant, tellement grand et fort le futur : un soleil à ne regarder qu’à travers des lunettes noires.
« Shades » évidemment fait beaucoup mieux l’affaire : des ombres, très sombres.

Anna RozenLire la suite

 
1988, Luc Besson sort dans la douleur son 3e long-métrage : Le Grand Bleu.
On se rappelle bien sûr cette affiche déclinée sur la pochette du disque, mais aussi en poster, t-shirt et autres objets de marketing : Dans le bleu d’une nuit de pleine lune, un dauphin saute au-dessus d’un homme au milieu d’une mer scintillante.
Le destin a voulu que mon grand-père, alors PDG de Radio France, soit présent lors d’une projection privée avant sa sortie au cinéma.

Melanie FaureLire la suite

Elle m’est venue, cette rêverie éveillée autour d’ « I love L.A. » la chanson de Randy Newman, au moment de penser avec inquiétude et tristesse à ce que traversent nos amis Angelinos, confrontés à la fureur dévorante d’ ‘Eaton Fire’, un feu monstrueux épaulé par des vents ultra violents. Oui, c’est en regardant le clip vidéo, avec Laura Howard Granito olympienne dans cette voiture, une Humber Super Snipe Series I-V décapotable, en compagnie de Randy Newman, Laura et non pas Poison Ivy, n’ayant elle rien à y faire pas plus dans cette voiture que dans cette vidéo, bien que cela relève presque du sosie, du Rorschach, son reflet hollywoodien de l’autre côté du miroir, une sororité en narcisse, la Lady « Big Nasty Redhead » de la chanson qui y est décrite.

Merle Leonce BoneLire la suite

J’ai commandé deux disques de Christophe en vinyle – je précise qu’on est en plein confinement – quelques jours après sa mort, avant que ne sortent l’inévitable album posthume et les éditions « remasterisées » des anciens – en général je n’aime pas tellement ce genre de productions un peu « fouille-poubelles ».
Je ne connais pas de « remasterisation » intéressante, ni chez les Beatles, ni chez Pink Floyd, qui en comptent une tripotée, j’y vois un moyen pour l’industrie du disque de relancer la demande.

Matthieu DavetteLire la suite

Les Lectures Musicales

C'Mon Everybody

Écoutons nos Pochettes se produit en spectacle / lecture musicale dans toute la France et propose plusieurs formules : de 4 à 10 lecteurs-auteurs, appels à textes, ateliers d’écriture puis restitution en public, etc. toujours dans un esprit participatif.

Merci au Festival Hibernarock (Aurillac), Les Indisciplinés (Lorient), Terres de Paroles (Rouen), BnF François Mitterrand (Paris), Festival Livres & Musiques (Deauville), Festival Invisible (Brest)…

De janvier à juin 2025, le bar audiophile Listener accueille Ecoutons nos Pochettes dans son écrin sonore pour une série de 6 lectures. L’idée : un jeudi par mois 10 nouveaux auteurs pour 10 nouveaux récits. Prochaines dates : les jeudis 24 avril, 22 mai, 5 mai et vendredi 6 mai.

Brest
Passerelle (Centre d'Art Contemporain)
jeudi 20 novembre 2025 - Infos
Paris
Listener 10 rue Vivienne
jeudi 30 octobre 2025 - Infos
Paris
Listener 10 rue Vivienne
jeudi 04 septembre 2025 - Infos

Paris
Listener 10 rue Vivienne
jeudi 22 mai 2025

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Le Livre

The book I read

 

Cette 1ère anthologie réunit 33 textes accompagnés de
33 photos réalisées en noir et blanc par Carole Charbonnier.
Conception graphique Pascal Blua , préface par François Gorin (Télérama).
Éditions Densité.

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Les Podcasts

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Dare

Vous souhaitez proposer un récit pour Écoutons Nos Pochettes? Voici quelques guidelines.

 

L'idée

Écrire un récit autobiographique, un moment de vie lié à une pochette de disque. L’histoire, c’est la vôtre, c'est vous… Seule contrainte: la pochette, doit être décrite à un moment du texte. Il ne s’agit bien sûr pas de faire la critique musicale d’un disque ou de raconter son enregistrement.

Le choix de la pochette

Libre. Tous les genres musicaux et formats sont acceptés (LP, 45, CD, K7). Écrire autour d’une pochette déjà racontée n’est pas un problème, puisque c’est vraiment votre histoire personnelle qui importe.

La tonalité

Libre. Ça peut être drôle, ou pas, cru, émouvant, etc. Le texte peut être écrit à n’importe quelle personne, l’utilisation des dialogues est possible, etc. On n’est pas obligé d’aimer la pochette (ou le disque ni même le groupe) en question, tout dépend du moment vécu autour.

La longueur du texte

Le texte doit tenir entre 3000 et 4000 signes, avec l’idée qu’il puisse être lu en public.

Les textes sont publiés seulement après acceptation et corrections éventuelles. Ils ne sont pas rétribués. Une lettre de cession de droit vous sera envoyée que vous devrez compléter et signer. Les textes sont publiés, lus en lectures publiques et/ou réalisés en Podcast avec l’accord des auteurs.

Pour toute question / envoi de texte :
gilles@ecoutonsnospochettes.com

 

Revue de Presse

Echoes

Les écoutons

who are you

Gilles de Kerdrel créé Écoutons nos Pochettes un peu par hasard, après avoir écrit un récit autobiographique autour du 1er album des Stranglers qu’il publie sur son compte Facebook. Les retours enthousiastes lui donnent envie de proposer à d’autres d’écrire à leur tour. Les récits arrivent, l’idée d’en faire un vrai projet participatif aussi. Très vite, les lectures musicales font leur apparition, et en 2023 paraît aux Éditions Densité une anthologie réunissant… 33 textes .

gilles@ecoutonsnospochettes.com

 

Un immense merci à Anna Rozen pour la correction des textes, à Alain Artaud pour ses conseils avisés et son aide constante, à Céline Tolosa pour sa disponibilité à chaque lecture, à Laurent Jézéquel pour ses contributions et son aide à Hugues Massello des Editions Densité, et à vous tous·tes pour vos récits sans lesquels Ecoutons nos Pochettes n’existerait pas.

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Gilles de Kerdrel