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Joy Division

Unknown Pleasures

par Lisa Balavoine

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Unkown Pleasures a 40 ans. Je ne sais pas écrire sur la musique mais je sais que ça me fait des montagnes de souvenirs. Ce disque, je l’ai découvert chez mes voisins, David et Nicolas, ceux qui m’ont aussi fait découvrir les Cure, et je ne les remercierai jamais assez de m’avoir évité de me tourner vers Indochine

Ça devait être en 1988, je devais avoir 14 ans et eux plutôt 18. L’un des deux était plus Cold que l’autre et c’est lui qui m’avait dit : « Tiens Lisa, écoute-ça ». C’était « She’s Lost Control » et j’ai rien compris, sauf que j’allais sûrement avoir un vrai souci avec la Basse, parce que ça me rendait un peu dingue, et d’ailleurs ça s’est bien confirmé par la suite. Puis j’ai rencontré le père de mes enfants qui, lui, était plutôt accro aux Clash et aux Sex Pistols. Alors j’ai un peu mis de côté Ian Curtis et ce pendant longtemps.

Je me suis mise à réécouter Joy Division quand je me suis séparée, ça va faire 8 ans, le temps file et on ne peut rien y faire je crois. Hasard ou pas, j’ai ensuite eu une longue histoire avec un mec qui s’était fait tatouer sur le bras le célèbre graphisme réalisé par Peter Saville pour la pochette. Il me disait : « Ce qui est bien avec toi, c’est que tu ne me demandes pas si c’est un code-barres, comme la plupart des autres filles ». Bon, on a fini par se séparer, parce que malgré ça, il aimait un peu trop la plupart des autres filles.

Et maintenant, il y a ce garçon qui m’envoie une réédition de l’album et « She’s Lost Control » dans un SMS. Il y a ce texte que j’écris pour cet été et où il sera question de New Order. Il y a ma fille qui porte un vieux tee shirt de Joy Division et qui me ramène 30 ans en arrière. J’ai envie de dire que la boucle est bouclée, mais c’est un peu douteux quand on repense à la fin de Curtis.

Alors 40 ans plus tard je range mon désordre, je perds un peu moins le contrôle et je me souviens de tout. Et contre toute attente, c’est bien.

Lisa Balavoine est l’auteure de 2 romans : Eparse et Un garçon c’est presque rien.

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